Quand j’ai découvert l’univers du BDSM pour la première fois, j’étais vraiment bleue. J’ai eu de la chance de rencontrer des maîtres et des partenaires BDSM très bienveillants qui m’ont initié aux fondements des pratiques BDSM. C’est avec eux que j’ai assisté à mon premier munch BDSM.
Depuis que je suis devenue dominatrice, c’est plutôt l’inverse. C’est moi qui accompagne mes petits soumis à leur premier Munch BDSM. Puisque je reçois beaucoup de questions là-dessus, c’est l’occasion d’en parler en plus de détails, histoire de décomplexer la situation ! C’est le moment d’améliorer votre vocabulaire BDSM.
La différence entre un Munch et une rencontre BDSM
Un Munch est un événement BDSM publique un peu particulier. Ce n’est pas une rencontre BDSM dans le but de trouver un partenaire sexuel ni une soirée BDSM à thème érotique. C’est tout simplement une réunion qui a pour objet l’échange et la discussion autour du bondage et du sadomasochisme.
Par contre, cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas prendre les choses plus loin. Évidemment, quand on discute de tendances hardcores, il arrive que la tension monte. C’est pour cette raison qu’il y a un autre type de rencontre, les Munch & Play, qui se terminent par des soirées BDSM.
Il ne faut pas non plus se méprendre : cette pratique BDSM remonte maintenant à plusieurs années ! Cela permet de rencontrer des personnes qui ont les mêmes intérêts qu’on n’aurait jamais connus autrement et de s’intégrer à la communauté BDSM. Voilà pour l’info vocabulaire BDSM !
Munch BDSM : Une expérience en grande partie positive
La majorité de mes expériences étaient positives. C’est un cadre sans jugement avec des personnes très ouvertes d’esprit. J’ai toutefois reçu écho de Munch BDSM pas très accueillant ou de situations où l’on intimide les nouveaux à se prêter aux désirs des autres.
Heureusement, ce sont des cas isolés. Sachez que personne ne peut vous forcer à faire quoi que ce soit sans votre consentement lors d’un Munch. Le jeu de rôle ne s’étend pas aux soirées de discussions.
Des événements qui se pratiquent dans un cadre sécurisé
Il faut souligner que les Munch se déroulent dans un lieu public accessible, un endroit qui n’est pas isolé. C’est en quelque sorte un gage de sécurité.
On réserve donc des salles dans des bars ou des restaurants, mais ça peut se faire dans un espace ouvert. Il arrive qu’ils soient organisés par des associations, mais la plupart du temps ce sont des gens comme vous et moi qui s’arrangent entre eux.
Concrètement, comment se déroule un Munch BDSM ?
Alors, je vais vous résumer mon humble expérience en matière de Munch BDSM. J’ai assisté à deux trois soirées sur Paris, et d’autres un peu partout en France.
Les toutes premières fois, j’y allais sur invitation ou recommandation de la part de l’un de mes partenaires. Par la suite, je scrutais les pages d’annonce et les événements partagés sur les réseaux sociaux. Parfois, j’y allais solo sur un coup de tête, d’autres fois, on programmait d’y aller en groupe.
Les choses à savoir sur le Munch BDSM
Il n’y a pas de dress code particulier, sauf en cas de Munch & Play. Occasionnellement, on trouvera des soumis avec des colliers pour signifier leur orientation. Mais mon œil attentif les reconnaît même sans.
À l’accueil, on peut garder l’anonymat en utilisant son surnom. Si c’est une association de BDSM qui organise, on peut recevoir des badges tout mignons. De temps en temps, on fait le tour des tables ou les présentations en début de soirée.
Des événements très accessibles
Dans la majorité des cas, l’accès est gratuit. Exceptionnellement, les associations peuvent demander des frais symboliques. Il faut donc faire attention aux arnaques qui mélangent tout et des maîtres qui veulent profiter des moins expérimentés.
Sinon, les Munchs BDSM sont ouverts à tous. Par tous, je sous-entends évidemment les curieux, les débutants, mais aussi les pratiquants avisés. On y trouve aussi des couples qui veulent connaître du monde. Si c’est votre cas, je vous conseille vivement d’intégrer le groupe et de ne pas rester à l’écart.
Enfin, le grand point positif c’est le libre arbitre dans les discussions. On peut parler de tout librement sans tabous ni complexes. Le plus important est de s’amuser. Certes, les propos explicites des dominateurs peuvent choquer les novices, mais on s’y fait vite.
L’essentiel est d’accepter et d’être accepté sans jugement !
Mes conseils pour votre premier Munch BDSM
L’idée d’assister à un Munch BDSM à Paris vous tente ? Il y a des règles non écrites à suivre pour que votre expérience soit au top.
Pour un premier Munch, voilà mes conseils à retenir :
- N’ayez pas peur de vous faire reconnaître ! Tout se va se passer pour le mieux, et la communauté est le plus souvent très accueillante. Si vous voulez garder votre anonymat, faites-vous discret à l’entrée et ne partagez pas d’informations personnelles sur vous.
- Si vous ne trouvez pas le chemin ou l’entrée exacte, un petit coup de fil peut régler le problème.
- Je le rappelle à chaque fois : les Munchs BDSM sont gratuits et sans engagement ! Si l’on essaye de vous soutirer de l’argent ou de vous forcer la main pour passer à l’acte, c’est mauvais signe.
- N’hésitez pas à poser des questions, à engager la conversation et à enrichir vos connaissances en discutant avec des maîtres et des soumis plus anciens.
- Allez-y avec un esprit ouvert, et ne portez pas de jugement sur les pratiques des autres. Les préférences de certains peuvent vous choquer, mais tant que le consentement y est, chacun est libre de son corps et de son esprit.
- Pour ne pas vous sentir mal à l’aise, essayez de partir accompagné ou en groupe. Si vous ne connaissez personne, tâchez de ne pas arriver en premier.
- Enfin, ne vous laissez pas impressionner ! C’est un problème récurrent avec les curieux et les débutants qui ont le sentiment qu’on les ignore ou qu’ils n’appartiennent pas au groupe. Il ne faut pas hésiter à demander de l’aide autour de soi.
Selon moi, les Munchs BDSM sont d’excellentes occasions de partager des expériences BDSM et sortir de sa bulle. Il arrive d’y rencontrer des gens qu’on connaît uniquement en ligne, et de sympathiser avec des inconnus. Rappelez-vous cependant que ce n’est pas le meilleur moyen de trouver un partenaire. Les soirées et les rencontres BDSM sont faites pour ça !